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Attrape-NuagesMessages : 19 Date d'inscription : 28/09/2011 Localisation : dans tes Rêves :)
| Sujet: Le temps me manque. Sam 1 Oct - 13:32 | |
| Close your eyes and I'll kiss you, Tomorrow I'lll miss you. Une respiration, un silence, un soupir. Devant lui s'étendait à perte de vue des champs, plus colorés les un que les autres. Des fleurs de toutes sortent se faisaient butiner par des abeilles à l'ouvrage. C'était si beau. Le parfum qui s'y dégageait quand Attrape-Nuages commença à s'enfoncer dans un des champs était doux, sucré. C'était ce parfum-même qu'il avait senti la dernière fois. La dernière fois que le matou tigré était venu ici, c'était avec sa compagne, Lune.
À ce seul nom murmuré dans sa tête, Nuages ne voulu plus y penser. Pourquoi c'était si dur oublier la personne qui nous est chère? Pourquoi était-elle partie, tout simplement? Il aurait pu bouger ciel et terre pour empêcher ce massacre, mais rien. Il n'a pas bougé d'un poil lorsqu'il a su la triste nouvelle. Il s'est seulement approché de son corps inerte, la veillant toute la nuit. Une partie de lui s'en est allé avec elle. Mais aujourd'hui, le matou allait bien. Il était temps qu'elle parte, il fallait qu'il la laisse partir. Le Clan des Étoiles l'a appelée, ce n'était pas pour rien.
Une brise caressa son pelage et fit virevolter quelques pétales ci et là. C'était magnifique. Rien de plus, rien de moins. Ses pattes foulaient le sol avec une aisance hors du commun. Simplement connu de tous les Guerriers qui se respectent. Sans bruit, il s'approcha d'un campagnol, s'avança de plus en plus, sortant ses griffes, il fondit droit sur sa proie qui n'eut aucune chance. Attrape-Nuages n'avait pas faim. Même s'il n'avait rien avalé non plus pour son premier repas de la journée. Il avait seulement le coeur en miettes. Il enterra son repas afin de le reprendre lorsqu'il repasserait.
Lorsqu'il arriva au bout du champs, un petit buisson se dessina. Il s'y rendit, se roulant en boule en dessous. Le coeur en miettes. Après que Lune fut partie, le Guerrier s'était lié d'amitié avec la Guérisseuse de son Clan. Elle l'aidait du mieux qu'elle le pouvait, lui donnant des herbes afin de recoller les morceaux de son coeur. Seulement, elle aussi avait fini par partir. Maintenant, c'était Équinoxe Printanière, enfin, depuis le grand départ vers ces nouvelles terres. Si tout le monde qu'il connaissait partait à ce rythme, il ne restera plus grand chat dans le Clan de la Rivière. Le matou gris ferma ses yeux d'ambre, un seul instant, deux secondes. Un bruit retenti, des pas s'approchèrent de sa cachette. Il ne broncha pas, il ne savait pas qui s'était, sauf qu'elle venait de l'Ombre.
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| | | Aube Hivernale; understand that we will never be alone ♥Messages : 79 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 27 Localisation : In the world. YouClan: OmbreTopics:
| Sujet: Re: Le temps me manque. Sam 1 Oct - 16:50 | |
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Argi bat erretzen diren [...]
"C'est une erreur de s'attarder longtemps dans l'adulation du public. Comme un soufflé qu'on laisse attendrre, elle ne tarde pas à se dégonfler."
Aube avait du mal à continuer, à continuer tout en sachant tout ce qu'elle a laissé, jour après jour sur son chemin, et elle se cherchait des explications, une patte délicatement posé sur une branche, l'autre suspendue en l'air comme si le temps s'était arrêté alors qu'elle se demandait, et l'éclat blanc de son pelage resplendissait sur le sol tandis qu'elle enjambait souplement le branchage en sautant par-dessus et qu'elle entrait dans la plaine, quelques roses venant lui caresser le museau avec douceur, un pissenlit prés de la gueule qu'elle attrapa d'un coup sec puis la laissa tomber et contempla la lente valse des pétales qui s'évanouissaient du coeur pour s'écraser sur le sol. Ses yeux émeraudes jugeait à travers les herbes hautes, la beauté de la plaine, puis se tournaient vers les nuages qui s'étiraient, s'allongeait, se divisaient puis revenaient ensemble et se dit que étrangement les nuages auraient pu ressembler aux personnes autour d'elle qui étaient venus, seuls, puis avec d'autres, se rapprochant lentement et puis après être resté, s'en allé, dans un souffle. Parfois elle a l'impression de rencontrer des inconnus qui en lui jetant des regards, la comprenne mais cette pitié, cette douleur que tout le monde pourrait partager, ne la garde-t-on pas égoïstement, comme si ce même secret était trop important pour nous, que peut-être c'est bien quelque chose de profond et que le fait de faire traverse les mots à nos lèvres deviendront trop douloureux et que l'on ne résisterai pas. Elle traversa le champ, foulant le sol avec des allures gracieuses, sa queue blanche et fournie, effleurant tour à tour, les herbes qui l'entouraient et elle arriva, un sourire mielleux sur son visage prés d'un autre chat qu'elle avait senti de longs mètres avant et observa le guerrier de la Rivière, tigré et lui dit :
Je vois que je ne suis pas seule ... La rivière ? Je vous vois partout, ajouta-t-elle malicieusement avec un rire clair qui sonnait faux, vous guerriers. Si on peut appeler guerrier votre guérisseuse ... Comment vous nommez-vous ?
Elle leva une patte qu'elle avança puis se rapprocha du chat et le fixa longuement de ses yeux. Soudain, elle eut envie de rire en se rappelant ses souvenirs dans son ancien clan, qui chaque jour, venait la hanter prenant le peu de honte qui lui restait et ravivait le souvenir de Crocs de Lait. Elle se rappela cette chatte qui parlait en permanence et eut même l'impression d'entendre sa voix sonnait à ses oreilles, comme un vague murmure lointain qui s'éloignerait à mesure que le temps passe. Lorsque vous connaissez quelqu'un lorsque vous étiez jeune et qu'il meurt, vous oubliez les traits du visage, sa voix et son esprit engloutit le reste des cendres et vous résistez malgré tout, cherchant à ne pas perdre ce qu'il reste encore. Mais les années avancent et effacent ce qu'elles ont crées. "Et tu appelle ça une vie ? Avance voyons Petite Aube !" Elle aurait voulu se crier intérieurement que même si elle voulait avancer, trop de chemins se présentait et que rester face au carrefour, elle hésitait encore de la direction à prendre. Elle ferma rageusement les yeux puis les ouvrit quelques secondes plus tard et chercha à fixer son regard sur les brindilles de la terre pour ne plus penser et rêver. "Dis moi comment tu peux aimer la sorte de boule de poils qui ne fait que se plaindre !" Elle se souvint de son silence de mort en ayant entendu l'apprenti soufflait malicieusement ses mots, guettant la réaction. "Bingo ! J'avais raison ! Ah je suis intelligente, quand même ! Crocs de Laiiiit ! Amoureuuse ! D'un égoïste, râleur !" Son autre silence et puis les mots qui ne sortaient pas de sa bouche. Oh elle aurait pu protester mais il était arrivé et elle n'avait pu que se taire, la rage au ventre de savoir qu'elle avait raison. Elle croyait encore que c'était des balivernes. Mais ce n'est que la vérité ? Aimer ? Vraiment ...
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