Ahaleginak dira, dugu ahaztu [...]

"L'important c'est que rien ne soit prévisible.."
Topic pour Nuage de Sulfur et un autre peut venir :3

Le lac semblait se réveillait en même temps que le soleil, sa surface lisse se ridant sous l’effet d’un léger souffle et, prenant avec les heures qui s’écoulaient une faible teinte rosée que les rayons du soleil lui donnaient. L’île sommeillait en son centre, son pourtour bordé d’arbres diverses qui lui donnait un aspect caché et sombre. Dans un coin sombre, on pourrait apercevoir le vieux tronc noueux aux reflets noirâtres à cause des pluies fréquentes qui tombaient en verse sur le lac, qui s’était échoué là il ya quelques années, portés par des courants inconnus, qui servait à aller sur l’îlot pendant les assemblées. Les pattes enfoncées dans le sable chaud des berges, les yeux fixés sur chacune des terres, une à une. Aube s’amusait à guetter des guerriers d’autre clan. Du coin de l’œil, elle perçut une patrouille du Vent, tous confondus avec leur pelage clair parmi leurs pinèdes ; certains regroupés ensemble comme des amis qui se glisserait des confidences, des ragots sur les autres. Un autre, silencieux, dont elle ne distinguait que la silhouette avançait lentement avec une démarche dont elle reconnaissait chaque pas, sa couleur tigré ne trompant pas les yeux de la chatte. Elle frissonna, s’avança avec lenteur de peur de voir une autre image qui s’imposait à elle, et de se rendre compte qu’elle s’était trompé. Elle préférait avoir une once d’espoir. Elle resta figé, sans ne plus savoir quoi faire, son regard posait sur la troupe qui se faisait plus petite. Elle chercha, espéra un regard mais ne perçut que des mouvements. Elle s'entendit murmurer son nom, comme un appel pour bien voir si elle ne s'imaginait pas cette scène.

"Crocs de Lait ...? Tu ... ?"

Elle laissa sa phrase en suspense et se força à respier. Puis les paupières closes, elle finit sa pensée.

"Il est mort. Il est mort."

Elle tourna les talons, décida de ne plus regarder derrière elle et la patrouille s'était enfoncé bien loin et elle ne distinguait plus rien. Elle préfèrerait avouer qu'elle devient folle plutôt que de se dire qu'il serait vivant et ne le lui aurait pas dit. Elle arriva prés du tronc, posa sur le bois, ses pattes et s'éleva avec douceur tout en retombant souplement sur ses pattes. La queue levée, elle marcha sur le tronc et atteins la clairière au centre de l'île. Elle s'assit et observa la pierre qui montait vers le ciel. Les assemblées devaient se tenir là, elle le savait, les chefs eux en haut dominait les clans, dissertaient entre eux. Aube aurait aimé faire partie de ceux là, de se savoir, haute. Elle repensa soudainement à l'apprenti qui voyait en elle un mentor. Et pourtant pouvait-elle apprendre quoi que ce soit ? Être aimable ? Elle n'aurait aucune patience, elle se le reconnaissait. Mais si elle voulait se faire connaître. Oui peut-être, devrait-elle ? Elle soupira, regarda lentement le sol puis se redressa. Un sourire malicieux vint et ses yeux pétillèrent. Elle se retourna, ensuite pour pouvoir voir si quelqu'un arriverait.

Lux Aetherna [...]

"Et si les souvenirs restaient ancrés ?"

Feuille Abyssale ? Comment on attaque un écureuil ?
- D'après toi, Petite Aube ?
- On lui chope la queue ? C'est ça, enchaîna-t-elle en voyant la lueur d'amusement dans les yeux de l'autre chatte ? Alors ? Alors

La concernée, une jolie chatte écaille au regard gris perle regarda doucement et tendrement l'apprentie, qui assie, la tête levé, le museau frémissant et le regard fixé sur la queue rousse qui se balançait sur la branche, le haut du corps masqué par une touffe de feuilles.

Tu vois celui là bas ? Essaie !

L'apprentie au pelage nacrée, n'hésita pas une seconde de plus et se tapit dans l'herbe, son ventre touchant le sol. Posant l'une après l'autre ces coussinets tendres, elle avançait prudemment, de peur de faire craquer ne serais-ce qu'une brindille qui pourrait alerter la bête rousse de sa présence. Mais une branche alerta l'écureuil qui remua le museau et l'apprentie dut attendre un long moment avant qu'il soit de nouveau tranquille. Elle arriva prés de la souche et bondit alors, sa patte s'élançant, griffes dehors qui écorchèrent le tronc mais la queue rousse disparut sans un bruissement de feuilles et Petite Aube resta face au tronc, à pester. Son mentor rigolait en voyant sa tête déconfite.

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Aube Hivernale, replongé dans ses souvenirs d'enfance, le regard perdue dans le vide, n'eut pas un sourire comme l'aurait eue Feuille Abyssale mais se moqua plutôt en son fort intérieur de la touffe de poil tigré qui sort des herbes de la clairière. Elle l'observa un moment puis eut un ricanement prolongé en voyant son ombre, qui se profilait sur le sol, les hanches à demi-levés qui descendait et montait à travers les herbes, et les pattes qui grinçait à chaque fois qu'elles s'appuyaient sur des brindilles dispersés là. Elle balaya l'air de sa queue, un sourire froid imprimé sur son visage, le regard planté dans celui d'ambre du chaton. Nuage de Sulfur ... Elle soupira. Cet apprenti avait considérablement besoin d'un mentor mais avait décrété que seul Aube pourrait lui suffire. Sans chef pour faire imposer son choix, le chaton continuait son caprice et agissait à sa guise en attendant que le mentor qu'il souhaitait cède à sa crise de nerf. Elle le trouvait infantile, sans gêne, et ne regardait nullement les capacité pour devenir un bon guerrier et chasseur pour ne pas lui trouver quelque chose de positif. Il était mignon avec ces traies tigrés, ses yeux ambrés aux couleurs chaudes et son petit air insuffisant qu'il lui donnait l'impression de tout connaître.

A ce que je vois, tu es toujours aussi lourdaud. Mais ne te fais pas d'illusions, tu seras toujours médiocre. Quand on l'est, on le reste.

Elle savait que le seul moyen de faire oublier aux gens que vous existait est de leur faire regretter de vous avoir connus. Elle utilisa donc un ton froid et distant, pour qu'il n'ait pas l'envie encore qu'elle reste son mentor. Elle n'aurait jamais pu être comme Feuille Abyssale, compréhensive, gentille, comme une mère qui vous materne. Aube est plutôt comme un glaçon qui ne voudrait fondre et qui sous l'effet du froid, restait de marbre, et ne changerait plus. Elle jeta un oeil à la lisière du bois, comme pour se dire que l'ombre du fantôme de son passé, Crocs de Lait, surgirait, lui ferait des excuses. Mieux fallait se persuader d'être folle ... Elle aurait voulu lui demander pourquoi il voulait à tout prix que ce soit elle qui gère son parcours. Pourquoi ne pas choisir Larmes d'Orage ou une autre personne ? Parfois, elle se laissait tenter par l'idée d'enseigner mais elle doutait d'être à la hauteur et de ne pas pouvoir se concentrer et se retenir. Et puis elle connaîtrait mieux cette boule de poil ?

Pourquoi moi ? laissa-t-elle tomber presque d'un ton avec des reproches

Elle tourna la tête, ramena sa queue prés de son épaule et se tut, son silence envahissant la prairie, respectueusement.

You will Alone [...]

"Nous serons ce que nous voulons être."

Son regard se posait maintenant au loin, sur les montagnes rocheuses en forme de pic qui s'élevaient comme pour atteindre le ciel, variant des couleurs grises, marrons à blanc car un fin manteau de neige recouvrait encore le dessus. Elle chercha un instant, dans les faibles points lumineux qui se fondaient avec le ciel, comme une petit étincelle qui lui dirait que l'on pense à elle mais aucune lumière ne vint scintiller. Elle soupira lentement, posant une patte sur le premier rocher qui permettait d'accéder au promontoire où les chefs et guérisseurs parlaient au nom de leur clan pour exposer les problèmes et s'éleva sur l'immense rocher, profitant et goûtant le plaisir de l'endroit et d'être en haut, dominant la plaine mais elle préféra garder ce moment pour une autre fois si elle avait la chance d'être chef et redescendit de nouveau en face du chaton. Elle l'écouta distraitement tandis qu'il lui expliquait ce qu'il ressentait, voulait. Cela ne la toucha pas et ne lui fit rien ressentir et ces mots réussirent juste à l'effleurer. Avec un regard glacial, elle lui répondit fermement :

Cesse de geindre ! Cela ne fera jamais de toi un guerrier ! Garde la tête froide et montre ta vraie valeur à tous ceux qui t'entourent. Montre moi.

Elle remua silencieusement les oreilles pour lui tendre comme une perche et qu'il lui montre s'il savait un peu chasser. Au fond, elle le testait en même temps qu'elle pour s'assurer que tous deux le valait. Elle ne lui accordait pas le droit d'être son mentor, même après les compliments qu'il lui avait fait mais plutôt le privilège de montrer sa nature. Elle voulait s'assure qu'il pourrait. Elle doutait de pouvoir lui apprendre quoi que ce soit. Et pourtant en fixant ses yeux ambrés au regard doux mais enfantin, elle se souvint avec mélancolie de son angoisse lors du premier jour où son mentor l'avait amené puis de son excitation après qu'elle est appris à chasser et combattre. Ce jour-là, tout lui avait semblé nouveau : le bruissement de ses pattes sur les feuilles mortes, le sifflement que faisait le vent en passant entre les branches, l'allure assuré de son mentor, les nouveaux endroits et les senteurs boisées et inconnus qui l'entouraient. Elle revint soudain à la réalité et attendit que l'apprenti se mette en position, et elle se posa négligemment au sol, sa queue effleurant le sol. Tous un tas de contradictions la bousculaient tandis qu'elle fixait son pelage tigrée.