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| Ce qui ne nous tue pas nous ren plus fort - PV Equinoxe | |
| Auteur | Message |
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Songe VagabondMessages : 17 Date d'inscription : 22/09/2011 Age : 27
| Sujet: Ce qui ne nous tue pas nous ren plus fort - PV Equinoxe Lun 26 Sep - 20:47 | |
| Songe Vagabond. Quatre syllabes, deux mots et treize lettres pour résumer ma vie. Trop peu, dirait quelqu'un. Trop peu pour être le centre de mon monde, les piliers de mon existence, le synopsis d'une vie entière ; le QG de mes joies et de mes souffrances. Peut-être bien, mais pourtant c'est le cas. Songe Vagabond. Quand je me présente, les gens n'ont pas de réactions particulières, ne pensent pas qu'en réalité je leur étale sous les yeux tout ce qui me définie. Ils hochent simplement leur tête en signe de compréhension, cache un éventuel étonnement ou dégoût. Mais c'est justement ça, le hic. Compréhension. Ils ne comprennent pas et ne peuvent pas même supposer ce que ça représente. Dans leur tête, ça fait juste « Drôle de goût, les parents. » ou ce genre de conneries qu'ils dégueulent à la seconde. Songe Vagabond. Non, ce ne sont pas mes vieux qui ont décidé de m'appeler ainsi. Songe Vagabond, c'est le début d'une nouvelle vie, d'une nouvelle ère, d'un tout nouveau moi. Plus de Crocs de Lait, ce nom ridicul et enfantin. Ça c'est leur oeuvre, si l'on peut appeler ça comme ça. C'est du passé. J'ai tiré un trait sur ma vie d'avant, déchiré toutes les pages de mon existence, renié famille et ami, amour et parents... Un jour j'étais Crocs de Lait, apprentit du Clan de la Lune, le lendemain j'étais devenu Songe Vagabond, guerrier du Clan du Vent. Plus de Griffes d'Acier, plus de Plume d'Argent, plus de Petite Aube... Une page vierge qui a fallit ne pas connaître le jour. Si je n'étais pas tombé des falaises, ce jour-là, il n'y aurait eut aucun déclic dans ma tête. Je suis mort une fois. Mon coeur a cessé de battre, mes os se sont brisés en milles morceaux et le sang s'est répandu. Pendant plus d'une minute, j'étais mort. Puis la vie est revenue en moi, comme si elle n'était allée faire qu'un promenade digestive, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Songe Vagabond était né. Croc de Lait était mort. Une nouvelle vie, une nouvelle ère, un tout nouveau moi. Pourquoi ? Parce que j'ai compris une chose ce jour là : je n'allais pas me limité à mon quotidien de petit chaton gentillet et revenir raconter ma mésaventure à tout mon Clan, leur annoncer que j'étais toujours vivant. C'était un miracle. Mon coeur battait à nouveau, je respirais : je vivais encore. Je voulais faire de grandes choses, vivre ma vie comme aucun autre ne l'aurait fait, parcourir le monde et remplir mes poumons de toutes les odeurs possibles : onorer cette chance inestimable. Ma renaissance. La mort de Crocs de Lait, la naissance de Songe Vagabond ; sans aucun regret. Songe Vagabond. Songe, parce que c'était un rêve inespéré. Vagabond, parce que je ne compte pas rester sagement à ma place. Une nouvelle vie, une nouvelle ère, un tout nouveau moi. Mais ça, personne ne peut s'en doûter lorsque je me présente. Je m'avance, la tête entre mes épaules hautes, comme à mon habitude. Une démarche de tigresse en chasse, qui se veut discrête, à l'affut, prête à bondir. « Vigilence », je me répété intérieurement, « vigilence mon ami... ». La nuit va être longue. Je suis toujours désigné pour les tours de gardes. A croire qu'il y a écrit « pigeon » sur mon front. Pas que je dorme à cette heure là d'habitude. J'aime pas beaucoup l'idée de me dire que c'est ces autres empôtés qui assurent notre sécurité. Seraient capable de mettre en pièce une dinde en croyant qu'sait un ennemi. Surement qu'ils se disent pareil les autres, si ça tombe souvent sur moi. Surement... Même de nuit, ces plaines sont belles. Les Hightlands ont un charme unique. C'est un de mes endroits préférés, sans aucun doûte. Je me penche pour lapper la surface lisse d'un court d'eau piégé entre deux bosses, passe un coup de langue sur mes babines, jette un coup d'oeil à droite, à gauche, et reprends ma marche en boitant légérement. Ça me lance. Je grogne. Faut toujours que ces petites malines se réveillent au pire moment, hein ! M'enfin, préfére me tapper la garde en compagnie de mes plaies qui se réveillent que confier ça à cet bande d'écervelés. Et on ose appeler ça "guérriers". Chifmoles, oui... Je marmonne encore dans ma barbe contre eux. Faut croire que c'est le soir où je me défoule sur les gas. Pas un pour rattraper l'autre... Je vous jure. Un craquement résonne à quelques mètres de moi. Me dis pas que c'est encore l'autre qui s'est perdu !? Je m'arrête instantannément. Mon dos se hérisse, mes griffes sortent. Non, c'est pas son odeur.
- On s'est perdu, minou barbotteur ? siffla ma voix d'un ton peu aimable. L'odeur typique du clan de la rivière.
- Spoiler:
Je ferais une belle présentation plus tard..!
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| | | Equinoxe Printanière; ouate de phoque ?Messages : 37 Date d'inscription : 19/09/2011 Age : 27 Localisation : DTC >:D
| Sujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous ren plus fort - PV Equinoxe Mar 27 Sep - 7:52 | |
| Latet Veritas ; la vérité se cache. « elle se cache un peu partout, du moment qu'on ne veut pas la dévoiler. Puis elle surgit et vous réduit à ce que vous êtes ; rien. » Si Équinoxe Printanière cherchait toujours le prétexte des plantes pour aller sur les territoires voisins, cette fois-ci elle était réellement dans son bon droit car elle exerçait ses fonctions. Les hightlands du Clan du Vent étaient une bonne source de remèdes. Elle y cherchait précisément de la bourrache et des pissenlits, qui n’étaient pas rares en cette saison. Et étant donné qu’elle n’avait pas vu le guérisseur du clan du Vent depuis un sacré bout de temps, elle avait décidé de s’y rendre sans son accord. Après tout, que pouvait-il bien lui arriver ? Et de plus, les guérisseurs sont aptes à circuler en paix comme bon leur semble. Si elle croisait une patrouille de mauvais poil, elle les ignorerait royalement et voilà tout. Malgré les apparences, la chatte écaille ne cherchait pas à se rassurer. Elle n’avait pas peur de ces guerriers froids et belliqueux qui composaient le clan du Vent. Elle ne doutait pas de leurs aptitudes au combat, mais de leur capacité à réfléchir. Ils étaient peu ouverts, ne parlaient presque pas et étaient aussi renfermés que les huîtres que les Bipèdes avaient élevées dans le lac. Les collines se succédaient, et toujours pas l’ombre d’une feuille de bourrache ou d’un pétale de pissenlit. Mais la guérisseuse du clan de la Rivière ne désespérait pas. Après tout, allez savoir jusqu’où le désespoir l’avait déjà conduite… Ce même désespoir l’avait amenée à changer radicalement sa personnalité, sa façon de penser, ses manières et ses habitudes. Ce désespoir qui l’avait conduite aux portes de la mort pour finalement lui laisser une chance d’en réchapper. Elle avait préféré, plutôt que de sombrer dans la folie ou dans la déprime, devenir celle qui serait l’emblème de la perfidie, la reine des pestes, si on peut dire. Pourquoi ? Elle n’aurait su le dire. Et dans ce désir de construire un rempart toujours plus haut autour d’elle, elle s’était emmuré dans le statut de guérisseuse moins par amour des plantes que par intérêt personnel. Les guérisseuses n’ont pas le droit à l’amour. Et le devenir était le meilleur moyen de s’en protéger. La théorie d’Equinoxe Printanière était la suivante : amour égale calvaire, calvaire égale changement, changement égale chaos. C’était relativement simpliste mais elle y trouvait satisfaction. Alors pourquoi s’en priver ? Elle s’arrêta au creux de deux collines voisines, près d’une sorte de petit ruisseau qui ne valait pas sa rivière, à présent si éloignée, de son clan. Elle lapa quelques gorgées et perçut l’odeur d’un guerrier. Il portait l’effluve du clan du Vent, mais pas très distincte, ce n’était qu’un faible croisillon d’odeurs, entre la sienne et celle du Vent. Équinoxe Printanière releva la tête de son breuvage. Autour d’elle, rien que le sifflement du vent et l’herbe des hightlands qui ondulaient dans un silence presque religieux. Elle reporta son attention sur les odeurs, mais le vent les avait emportées. Elle grogna et reprit sa route. Elle remonta au petit trot la colline qui se trouvait en face d’elle et posa la patte sur un chardon, sans s’en rendre compte. Un petit couinement lui échappa et elle porta son regard sur la chose qui l’avait piquée. Et elle vit, entre deux chardons, un petit pissenlit. Un sourire enfantin éclaira son visage et elle allait se baisser pour le cueillir lorsqu’une voix derrière elle la fit sursauter. « On s’est perdu, minou barboteur ? » La chatte écaille se retourna. Devant elle, facilement reconnaissable grâce à son odeur si particulière, se tenait le matou qu’elle avait flairé quelques instants plus tôt. Un feulement lui échappa. Il était haut sur pattes, assez rondouillard, avec un visage de marbre et une robe cendrée rayée de noir. Ses yeux grands et jaunes étaient posés sur la guérisseuse. Celle-ci se redressa et le toisa d’un air hautain. Il était seul. Une phrase cinglante arriva à toute vitesse à l'esprit de la chatte écaille mais elle résista à l'envie de l'envoyer paître. Après tout, elle n'était pas ici chez elle.
« C'est gentil de ta part de t’inquiéter de mon itinéraire, mais je n'en ai pas besoin. »
Puis elle lui tourna ostensiblement le dos pour cueillir le pissenlit qu'elle avait enfin repéré.
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| | | Songe VagabondMessages : 17 Date d'inscription : 22/09/2011 Age : 27
| Sujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous ren plus fort - PV Equinoxe Mar 27 Sep - 12:33 | |
| « Vigilence, vigilence... est la clée du succès ! » je pense encore. La preuve irréfutable se trouve devant moi. Une barbotteuse, comme je m'amuse à appeler les femelles du Clan de la Rivière. Ce n'est pas que je leur voue un dégoût qui leur est exclusivement réservé, mais bien des fois j'ai été patient devant leurs infractions. Ils oublient droit et devoir à la seconde. A croire qu'ils ont choisis le bon Clan, les petits poissons rouges de la Rivière. La chatte se retourne, et m'amène avec elle un indice en extra : une guérisseuse. Ô Dieu soit loué ! Moi qui me faisais un plaisir de la chasser, voilà qu'elle amène avec elle le passe VIP des chamanes toqués. Cette science m'a toujours laissé sceptique, mais je reconnais tout de même les bien-faits de certaines plantes. Elle feule, et je lève les yeux au ciel d'exaspération. Parce qu'en plus, c'est à elle d'être contrarié ? Elle adopte une posture hautaine et rabaissante, et je reste de marbre. Voilà qu'elle me répond, la petite vipère... Mon nez se fronce pendant une seconde. Je n'aime pas ce genre d'arrogance, surtout lorsque l'on reste un invité. Même pas ! Un profiteur, un insecte qui se faufile par la fenêtre sans rien dire et s'incruste à votre table.
- Une habituée des lieux, je grogne en me rappelant avoir senti son odeur plusieurs fois ce mois.
Le poisson rouge se retourne sans osciller. Faut croire que cette nuit je suis bon pour filer le train à madame écaille de tortue ! Personne ne s'approche du Guérisseur du Clan du Vent ces temps-ci. Il est tombé malade et ne veut aucun contact avec les autres, de peur que se soit contagieux. M'étonnerait qu'elle est réussit sans que ça se fasse entendre, la petite maline, pour avoir son accord. Remarque, elle en serait capable vus le nombre d'endroit où je l'ai flairé. Je peux même pas la renvoyer, si elle bosse...
- C'est quoi la potion magique du jour ? je l'interroge avec un semblant d'intérêt qui ne trompe personne.
Je m'assoies sur une pierre tout en la surveillant. Je grimace, la douleur encore présente, mais j'y fais abstraction. Un pissenlit dans la gueule, elle s'agite. Qu'est-ce qu'elle peut bien fabriquer ? Les colliers de fleurs la nuit, ça la prend souvent ? Mes yeux se plissent de suspicion. Et dire que ça va être comme ça toute la nuit... Voilà qui va égaillé ma journée. Dire que j'aurais pus me rendre à la cascade, longer les berges du Lac et rejoindre les Landes perdues avant d'atteindre le camp. C'est plus une promenade qu'un tour de garde. Nos terres ne sont que très rarement attaquées de nuit. Envahies par deux ou trois moustiques comme celle-la, mais rien de plus.
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| | | Equinoxe Printanière; ouate de phoque ?Messages : 37 Date d'inscription : 19/09/2011 Age : 27 Localisation : DTC >:D
| Sujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous ren plus fort - PV Equinoxe Mar 27 Sep - 13:48 | |
| Nunc Cras Quoque ; juste aujourd'hui. Puis demain aussi. « on fait une promesse, puis les mots s'envolent. on crie un sos, puis les mots avec la vie disparaissent. » « Une habituée des lieux. » Équinoxe Printanière ne le regarda même pas, ne prit seulement pas le temps de répondre. Elle cueillit deux trois autres pissenlits car c’est tout ce qu’il y avait et elle se retourna de nouveau vers le mâle au pelage sombre. Elle le fixa quelques instants et allait dire quelque chose lorsqu’il lui coupa l’herbe sous le pied. « C’est quoi la potion magique du jour ? » Elle chercha à déceler dans son regard une once de moquerie ou une parcelle dubitative comme elle l’avait vue tout à l’heure mais rien, dans son regard, ne trahissait ses pensées. Il semblait parfaitement sincère. La chatte écaille le regarda fixement. Sincère ou pas, il ne méritait pas de connaître les secrets des guérisseurs et elle n’avait guère envie de lui répondre. Elle ne dit donc rien et se contenta de lui lancer un regard apitoyé. Elle passa juste à côté du rocher sur lequel il était assis, la queue haute et ne se préoccupa plus de sa présence. La jeune chatte sentait pourtant le regard insistant du mâle posé sur elle. Elle dû prendre sur elle-même pour s’empêcher de se retourner et de lui envoyer une pique bien placée. Au lieu de cela, elle chercha à s’appliquer à récupérer les plantes dont son clan avait besoin. Elle cueillit encore un bouquet de pissenlits. Il ne lui manquait plus qu’à trouver de la bourrache. La chatte écaille se redressa et chercha du regard les feuilles vertes et larges, si familières autrefois mais qui ne poussaient plus sur le territoire du clan de la Rivière. Équinoxe Printanière savait que sa réaction par rapport à ce guerrier du clan du Vent était excessive. Oh, bien entendu, elle ne s'en voulait pas. Elle ne lui devait rien, lui non plus et leurs rapports s'arrêtaient à de simples bonjours et aurevoirs, à quelques regards en coin farouches et querelles futiles à propos d'une frontière ou d'un brin d'herbe. Ce qui la troublait chez lui, c'est cette autre odeur qu'il portait, qui se mêlait à celle du Vent, qui lui était inconnue et qui était devenue obsédante. Sa curiosité maladive reprenait le dessus et elle tentait d'oublier, d'oublier cette odeur persistante, dont elle ne connaissait pas l'origine ni la provenance. Elle tint son bouquet de pissenlits plus serré entre ses crocs, se concentrant sur l'effluve que dégageaient les petites fleurs jaunes. Il fallait qu'elle sache.
( Désolée c'est vraiment super court & pas inspirant mais j'ai perdu mon texte deux fois x_x )
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| | | Songe VagabondMessages : 17 Date d'inscription : 22/09/2011 Age : 27
| Sujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous ren plus fort - PV Equinoxe Mar 27 Sep - 14:23 | |
| Le silence précéde mes paroles. Pas un mot, pas un grognement, pas même un hochement de tête significatif. La belle ne parait pas prête à coopérer. Et dire que j'avais décidé de devenir un hôte un tant soit peu charmant et attentif, une première. Bon, d'accord : peut-être pas aussi compréhensif, mais doué de manière pour que notre entre-vue ressemble un peu moins à un calvaire. Je frêne un soupir, et inspire pour masquer mon mécontentement et ravaler mon exaspération. Des regards furtifs que je me contente de recevoir sans rien dire. A croire que le mutisme est contagieux. Faut être odieux avec elle pour qu'elle réagisse ? Quelle plaie ! On leur offre l'hospitalité et même pas la désence d'être poli. Jamais étais spécialement doué pour la conversation... Ça fouille, ça gratte, ça mâchonne, ça cueille, ça coupe, ça sent, ça tient... Qu'est-ce qu'elle fabrique ? Je vais pas rester toute la nuit ici rien que pour la regarder jouer l'apprentie sorcière. Assis sur mon rocher, je gratte mollement la pierre pour aiguiser mes griffes usées, et réunis le peu de patience qu'il me reste. Surveillant ses moindres gestes, je perçois son agacement. Ça m'amuse, je dois bien l'avouer. Elle finit par s'avancer vers moi et me contounre comme si je n'étais qu'un simple obstacle sur sa route. L'odeur du poisson rouge m'emplit les poumons, et je souffle pour m'en débarasser. Un mélange d'herbe mouillée par la rosée du matin et d'humidité naissante : le parfum du Clan de la Rivière. Derrière mon dos, elle continue son petit trafic. Je tends tout de même l'oreille, et perçois les craquements qu'elle émet en se déplaçant. Cette surveillance mutuelle est comique. Les muscles de mon dos se contractent et annonce une méfiance que je ne peux réprimer. Le jeu du roi du silence commence à m'agacer, mais c'est elle qui l'a installé, et je ne lui ferais pas le plaisir de perdre. Tête de mûle, je me souffle à moi-même. Mon baillement résonne. Pas fermé l'oeil depuis un bout de temps. Le grésillement incéssant des insectes nocturnes me tient éveillé. Y'a qu'ici, que ce bourdonnement typique résonne autant. Bizzarrement, ça m'apaise. Lassé, je finis pas tourner la tête vers elle, mes oreilles un peu moins basses sur mon crâne lorsque je me répéte la différence entre un guerrier et une guérisseuse de la Rivière : y'en a un qui frappe, l'autre qui cueille. Constraste qui atténu mes craintes. Elle s'éloigne, et je suis obligatoirement à ses trousses. Je me lève et reprends ma marche, à quelques mètres d'elle. Jouer l'escort n'est pas mon passe-temps favori, mais il faut que je la garde à l'oeil.
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| | | Equinoxe Printanière; ouate de phoque ?Messages : 37 Date d'inscription : 19/09/2011 Age : 27 Localisation : DTC >:D
| Sujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous ren plus fort - PV Equinoxe Mar 27 Sep - 14:56 | |
| Sequi Vel Porsequi ; suivre ou être poursuivie. « suivre signifie pister quelqu'un, l'atteindre là où il ne veut pas être vu. poursuivre signifie le terroriser, jusqu'à la mort. » Le silence s'installa entre les deux chats. Ça ne déplaisait pas à Équinoxe qui pouvait donc se concentrer sur sa tâche et oublier la présence du mâle. Ses pensées vagabondèrent donc librement. Ses pensées, justement, d’habitude elle faisait attention à les garder en place, à les soumettre à sa volonté de ne pas penser à ceci ou cela. Mais dans ce moment d’égarement comme il est des plus rares, le contrôle de ce qu’elle pensait lui échappa. La chatte écaille s’en aperçu bien trop tard pour arrêter et cadrer le flot incessant qui déferlait en elle. Tout d’abord, elle se vit chaton, en accéléré, galopant avec ses frères et sœurs. Sa naissance et l’origine de ses parents demeurait un trou noir sans fond. Elle se revit apprentie, sûre d’elle, malmenant les volontés d’un mentor pas assez sévère ni assez strict, n’en faisant qu’à sa tête. Puis elle avait grandit et s’était réfugié dans son rempart, dans son monde à elle. Elle avait connu Aube Hivernale, avec qui elle s’entendait plus ou moins bien et son ambition lui avait conféré ses pouvoirs de guérisseuse. Le Clan des Étoiles n’était sûrement pas fier d’elle. Et ce fut à cet instant qu’il décida de lui envoyer les images, une fois de plus, de l’Exil. Les chats du Clan vomissant leur sang et leurs entrailles, les cris déchirants des mères qui ont perdu leurs petits, les guerriers trop fiers pour admettre qu’ils étaient tous en train de mourir et se tuant à la chasse pour quelques malheureuses prises frêles et chétives. L’époque des chatons rondouillards et bien portants avait été révolue et il faudrait sans doute du temps pour que les mœurs redeviennent les mêmes. Pourtant, malgré que le calvaire soit terminé, les mêmes images hantaient toujours Équinoxe jour et nuit. Le Clan des Étoiles cherchait-il à la punir de son ambition ? Cherchait-il à la punir d’avoir acquis ce poste par intérêt et non par passion ? Elle déglutit et rattrapa ses pensées qui allaient bien trop loin à son goût. Ce fut un craquement derrière elle qui lui permit de reprendre facilement le contrôle. Elle lâcha un soupir et se retourna vivement, les crocs dévoilés, la gueule feulante, prête à attaquer. Puis elle redevint parfaitement calme lorsqu'elle vit que ce n'était que le guerrier du clan du Vent. Elle avait oublié sa présence et toute la rencontre lui revint. Elle leva les yeux au ciel en lâchant un soupir excédé.
« Juste une question. Tu comptes me suivre encore longtemps comme ça ? »
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| | | Songe VagabondMessages : 17 Date d'inscription : 22/09/2011 Age : 27
| Sujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous ren plus fort - PV Equinoxe Mar 27 Sep - 15:36 | |
| Vagabond avançait à pas lent, suivait un fil invisible à la forme d'une vague qui le reliait à la femelle. Une distance résonnable les séparaient, que lui seul avait décidé d'instaurer - ce dont elle n'allait surement pas se plaindre. Il se faisait discret, presque absent, au point où la chatte ne fit plus attention à lui. Cela l'arrangea : il avait tout le loisir de la surveiller sans avoir à subir ses regards réprobateurs ou ses soupirs exaspérés. Il se demanda, poussé par ce silence sans fin, ce qui avait donné envie à la fugitive de devenir guérisseuse. Vagabond était devenu Guerrier tout naturellement : il est apte au combat, agil et déterminé à protéger et à servir son Clan. Il ne s'était même pas posé la question, à l'époque. Marcher sur les traces de son père ? Poursuivre une culture ? Les mâles destinés au combat, les femelles à la pouponnières et aux herbes médicinales ? Surement pas. Bon nombres de guerriers étaient guerrières, et Vagabond pouvait se vantait d'être anti-conformiste - si c'était une qualité. Le sang qui gicle, les crocs cassés, les os fracturés, les yeux révulsés... Ces images écoeureraient beaucoup de personnes, mais réveillaient un sixième sens chez Vagabond. L'adréaline, l'instinct de survie, la rage guidaient, flouetaient tous les sens du félin lorsque ces images l'asseillaient. Tuer, défendre, ônorer pour son Clan. Telle était sa dévise, telle était sa mission, telle était la raison de son réveil chaque matin. L'intrue déglutit, et se retourna brusquement vers le mâle tout en dévoilant une ranger de crocs. Vagabond ne se fit pas attendre et adopta la même posture, les épaules en avant prêt à parer le moindre coup. Elle se figea brusquement, roula des yeux et parut se détendre. Vagabond lui, ne changea pas son air menaçant, énervé et vexé qu'elle se mette brusquement dans des états semblables alors qu'il ne faisait que son devoir sans même la déranger. Bien trop gentil, grogna-t-il intérieurement, le regard noir.
- n]]Je te rappelle que tu es sur nos terres sans autorisation, alors tâche de bien te tenir et ne pose pas de questions idiotes ![/b] crâcha-t-il en un grognement rauque.
Vagabond perdait patience devant tant de désinvolte. Il était exaspéré devant l'attitude de la guérisseuse qu'il trouvait tout bêtement insupportable. Il souffla bruyamment, rangea ses crocs dévoilés mais ne pus rétracter ses griffes, qui mourraient d'envie de venir se planter dans le regard hautain du poisson rouge.
Dernière édition par Songe Vagabond le Mar 27 Sep - 19:32, édité 1 fois |
| | | Equinoxe Printanière; ouate de phoque ?Messages : 37 Date d'inscription : 19/09/2011 Age : 27 Localisation : DTC >:D
| Sujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous ren plus fort - PV Equinoxe Mar 27 Sep - 18:04 | |
| Despectum Est Tutela ; le mépris est une protection. « se protéger sans cesse des attaques du monde extérieur. se faire de ses pensées un rempart infranchissable, juste pour conserver l'anonymat, dans ce monde de brutes et d'êtres inaccomplis. » « Je te rappelle que tu es sur nos terres sans autorisation, alors tâche de mieux te tenir et ne pose pas de questions idiotes ! » C’est à cet instant précis, où les paroles belliqueuses du matou cendré s’élevaient dans l’air, qu’Equinoxe Printanière posa la patte sur une feuille de bourrache. Mais l’impact des dires du guerrier lui firent oublier quelques instants ce pourquoi elle était ici et elle se retourna une seconde fois, plus violemment encore que la fois précédente. Un grondement sourd monta brusquement en elle, aussi rapidement que la colère qui bouillonnait en son for intérieur monta à ses tempes. Son cœur se mit à battre plus rapidement et ses yeux vert émeraude lançaient des éclairs. Un feulement lui échappa. Elle put constater que le guerrier gris n’avait pas baissé la garde depuis leur altercation précédente car il était encore hérissé de toutes parts. Elle déposa délicatement son bouquet de pissenlits au sol. Il était pitoyable. Ils étaient pitoyables. Pitoyables. D’une voix cinglante, elle cria presque lorsque ses paroles s’échappèrent de sa bouche.
« L’autorisation du Clan des Étoiles ne te suffit-elle pas ?! Je n’ai pas besoin d’autorisation pour franchir une frontière ! Dois-je te rappeler mon statut ou bien dois-tu te souvenir du tien ?! »
Sa queue fouetta l’air avec violence mais ce flot de paroles déversées avec une colère véhémente et violente l’apaisa quelque peu. Pourtant, elle avait toujours un goût amer dans la bouche, et sa répartie n’était pas inachevée. Elle savait, bien avant de parler, qu’elle allait en dire trop et, avant que le mâle ait pu répondre quoi que ce soit, elle lança une longue tirade qui la laissa essoufflée quant elle eut terminé.
« J’en ai assez que tous les guerriers se croient supérieurs parce qu’ils se battent au front, qu’il subissent des assauts violents et parce qu’ils font couler le sang. Vous oubliez bien trop souvent que vous devez souvent la vie aux guérisseurs. Vous oubliez que nous sommes plus forts que vous émotionnellement et psychologiquement. Qui doit porter le fardeau des prophéties envoyées par le Clan des Étoiles ? QUI ?! Vous n’avez qu’à sauver votre peau. Nous devons sauver la nôtre mais aussi celle de notre Clan tout entier. Vous oubliez bien trop facilement que vous nous devez tout. Tout… »
Équinoxe ne chercha pas à avoir de réponse. Elle attrapa son paquet de fleurs posé au sol et se retourna. Elle aperçut la feuille de bourrache piétinée, réduite à néant. Ce fut la goutte d’eau et des larmes de rage lui montèrent aux yeux. Puis elle secoua la tête pour les chasser. Ce serait bien trop idiot et rabaissant de lâcher ne serais-ce que la moindre larme devant lui. Elle reprit sa route.
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| | | Songe VagabondMessages : 17 Date d'inscription : 22/09/2011 Age : 27
| Sujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous ren plus fort - PV Equinoxe Mar 27 Sep - 19:31 | |
| Vagabond vit le corps de la chatte frémir tout en se figeant. Dès lors, il sut qu'elle ne prendrait pas ses paroles à la légére. Aucune chance qu'il lui fasse des excuses. Après tout, c'était elle qui l'avait agressé en premier, c'était elle qui faisait sa maligne depuis le début en le regardant de haut avec ses airs de prada mal luné. La tête de la barbotteuse fit un demi-tour sur elle-même et agraffa son regard d'un air si méprisant que ça lui suffit pour dévoiler à nouveau une ranger de dents blanches. Son feulement résonna dans l'air, comme la déclaration officielle de leur petite guerre singulière, et elle posa au sol son bouquet de pissenllis, avant d'hurler d'une voix stridente le fond de sa pensée. Vagabond s'apprêtait à répliquer lorsqu'il crut qu'elle avait finit son monologue incessant, mais elle poursuivit avec encore plus d'assurance, tandis que le félin du réprimer ses tremblements de rage. Lorsqu'elle se tut enfin, Vagabond faillit soupiré de soulagement. Plus aucun son de sa bouche venimeuse... le bonheur ! Son discours d'idioties l'avait plus que jamais réveiller, et il sentait en lui bouillir une colère non dissimulé.
- NOUS ? Nous oublions ? s'indigna-t-il en se postant face à elle. Tu crois que ces tours de gardes, on les fait pour protéger notre propre vie ? Tu crois que lorsque l'on va au front, se jeter dans la gueule du loup tête baissée c'est à nous qu'on pense ? Laisse-moi rire ! Bien sur que non, on défend tout le Clan ! Si on faisait tout ça pour nous, je peux t'assurer qu'on se donnerait pas tout ce mal et qu'on serait partit depuis belles lurettes ! Les Guerriers sont traités comme de vrais boucliers humains ! Des steacks hachés sur pattes bons pour être sacrifier ! On vous protége jour et nuit, et c'est comme ça qu'on est remercié ? On vous doit tout ? Oh, s'il te plaît, vous avez autant besoin de nous que nous de vous.
Sa voix avait été rauque, forte, et traduisait à merveille la colère qui grondait au fond de lui. Il reconnaissait l'efficacité des guérisseures dans certains cas, mais ne supportait pas que l'on critique les Guerriers, qu'on les rabaisse alors qu'on leur devait autant. On s'est pas battut au front jusqu'à ne plus pouvoir marcher ! On a connut cette engoisse grandissante, cette boule dans le ventre qui gronde, qui gronde et qui te fait te demander : si je meurs pas aujourd'hui, ça sera la prochaine. Qui te répéte inlassablement : combien de chatons sont morts pendant que tu avais le dos tourner ? Et tes frères, ont-ils été dépuisser eux aussi ? Se battre pour les siens, hurler "au nom du clan !" et foncer tête baissée dans un bain de sang, pensait Vagabond en enfonçant ses griffes dans le sol. Peut-être a-t-elle connut cette souffrance, sans doûte, nous avons tous baigner dedans, mais je refuse qu'elle me la prenne, qu'elle me dise qu'on leur doit tout, absolument tout, alors qu'on a le droit au mérite autant qu'eux, qu'on s'est battut pour tous les défendre. Penser qu'à nous ? Sale vipère pathétique ! Pa-thé-tique !
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| | | Equinoxe Printanière; ouate de phoque ?Messages : 37 Date d'inscription : 19/09/2011 Age : 27 Localisation : DTC >:D
| Sujet: Re: Ce qui ne nous tue pas nous ren plus fort - PV Equinoxe Sam 1 Oct - 17:52 | |
| Egoism 0n Kujul Eitamise ; se renier soi-même. « nier l'égoïsme c'est un peu comme nier sa propre existence. » Un simple battement de queue de la part de la chatte écaille fit comprendre au guerrier du Vent qu’elle ne l’avait même pas écouté. Elle ne cherchait pas à comprendre, elle ne voulait pas comprendre, ce qui était bien plus grave. Elle n’avait cure de ce que pouvait lui débiter – bien fondé ou non – le guerrier. Elle n’avait foi qu’en son propre jugement et elle préférait s’y tenir plutôt que de sombrer dans l’abîme des mensonges que pouvaient lui servir les autres. Elle ne feula même pas, n’eut aucun geste d’humeur. La jeune guérisseuse se contenta simplement d’un battement de queue, congédiant par ce biais les moindres syllabes que le guerrier tigré puisse prononcer. Elle reprit tranquillement sa route – en apparence du moins. Du regard, elle chercha cette fameuse bourrache qui lui faisait subir le calvaire de rester en compagnie de ce matou arrogant et macho. Elle sentait son regard posé sur elle et n’avait aucun mal à l’imaginer méprisant et emplit de dégoût. Elle ne voulait pas apprendre à le connaître, elle le traitait d’égoïste mais elle savait parfaitement qu’elle l’était autant que lui, qu’elle était de plus butée et renfermée. Elle n’aurait jamais cru parvenir à ces conclusions seule. Bien sûr, on lui avait maintes fois répété que son air supérieur, sa franchise et ses manières finiraient par lui retomber dessus mais elle n’y avait jamais pris garde. Jamais. Non pas que le guerrier lui eut fait le moindre effet, pour qu’elle puisse seulement dans un moment d’égarement se remettre en question. Il était des soirs comme ça, où on doute de tout, même de soi. Ce soir faisait parti de ces soirs-là. Elle bondit en avant, espérant laisser derrière elle ces pensées qui l’étouffaient et sauta sur un rocher plus haut que les autres, avant de bondir sur la colline suivante, sans se préoccuper le moins du monde si le mâle la suivait. Équinoxe Printanière huma l’air, toujours à la recherche de sa bourrache. Aucune trace, nulle part. La jeune chatte commençait à douter qu’il en existe ici, comme on le lui avait dit, mais elle ne désespérait pas totalement.
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