Perhört Lawdust
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 Etiam vitae porta pretium [...]

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Aube Hivernale
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MessageSujet: Etiam vitae porta pretium [...]   Etiam vitae porta pretium [...] Icon_minitimeSam 24 Sep - 13:36

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Etiam vitae porta pretium [...]

"Et dans un dernier souffle, elle comprends tout: que le temps n'existe pas, que la vie est notre seul bien, qu'il ne faut pas la mépriser, que nous sommes tous liés, et que l'essentiel nous échappera toujours."

Le soleil brûlait ses astres, illuminant la forêt d’un halo rougissant qui se reflétait sur les troncs qui s’alignaient les uns après les autres et semblaient les dévorer. Un doux silence accompagnait le bruissement des feuilles, des herbes sèches et des poussières de neige sur le sol. Quelques oiseaux s’envolaient de temps à autres pour rejoindre d’autres branches qui se pliaient légèrement avec le poids de la neige et leurs chants aigus emplissaient un moment la forêt. Le manteau de neige qui recouvrait le sol semblait avoir épaissit et des fins flocons tombaient doucement sur le sol, avec ce même mouvement uniforme, attirait qu’ils étaient vers la terre et disparaissait dans le blanc. Avançant sans bruit, les pattes à demi-enfoncés dans la neige, secouant sa longue masse de poils, une chatte apparaissait, la queue levée, s’agitant avec lenteur, le museau levé et les yeux perdus dans le vide et fixant quelque chose dans le vide. C’était peut-être le mouvement continue qu’elle regardait des ses yeux émeraudes, fixant avec mélancolie le ciel puis les arbres de la taïga. Son pelage se confondant avec ce qui l’entourait, cela semblait féerique de dire qu’on l’apercevait. On aurait peut-être pu apercevoir son regard, une forme et sa tête maintenant levé avec le museau où un flocon fondait. Les jours s’étaient précipités brusquement et elle avait de nouveau retrouvé une place dans un clan. Elle n’avait pas parcouru l’exil avec eux, ni endurait les mêmes souffrances. Mais seule dans sa bulle, elle se rappelait de sa propre fuite et lorsqu’elle avait passé les rocheuses, elle avait pensé à lui, se disant qu’il aurait aimé être avec elle. Elle avait donc continue et trouver le clan de l’Ombre où elle espérait trouver une autre raison de poursuivre son chemin. Mais à chaque fois qu’elle entrait dans son clan, elle avait peur de nouveau, de retrouver les visages déformés par la peur, les mensonges, les murmures qui s’échappaient des lèvres lorsqu’elle entrait. Elle aurait aimé revenir en arrière, pour oublier le chemin sinueux et obscur que son destin avait tracé pour elle. Et puis petit à petit, on se force à croire ce que les autres nous répètent et les mots se fixent sur notre âme jusqu’à s’en imprégner. Pour trouver le bonheur, il aurait fallu qu’elle essaie le malheur. Si elle voulait être heureuse, il ne fallait pas qu’elle le fuie après l’incident mais plutôt qu’elle cherche comment le combattre. Il restera pourtant toujours cette peur. On peut tout détruire autour de nous, pour ne plus être qu’une vague âme brisée comme l’amour, la foi, la haine et la douleur au bout de nombreuses années. Mais aussi longtemps que l’on tient à la vie, la peur sera toujours là. L’avenir est un présent qui nous fait le passé. Chacun avance, s’éloigne puis parfois, peut-être rencontrerez-vous une personne qui lorsque vos regards se croiseront, quelque chose s’échangera sans que des mots sortent de votre bouche. Aube continua à avancer, son regard croisant de temps à autre ceux de lapins affolés qui sautaient dans la neige. Elle agitait de temps à autre une patte dans leur direction mais ne se sentait pas le courage de les chasser. Sa queue ondula prés de son épaule et cueillit au passage des nombreux flocons qui fit qu'elle s'ébroua. Elle observa une dernière fois le soleil partit dans l'horizon et se dissoudre pour disparaître et laisse placer à un semblant d'ombre qu'il éclairait encore comme une torche prés d'une salle sombre où la lumière filtrerait à travers les poutres fissurés de la cabane. Elle contourna une bosse de neige et un tas de bosquets épineux puis se stoppe prés du tronc d'un arbre où les flocons stoppés par les feuilles ne tombent plus sur ses yeux. Fixé sur le tronc d'arbre devant elle, elle se demanda quand commençait la vie. Lorsqu'on naissait où bien avant ? Et quand finissait-elle ? Quand on le voulait ? Elle ne le pensait pas. Se tuer est lâche et si le destin en voulait autrement, il le pourrait. Au bord d'un précipice, quelqu'un ne peut-il pas venir vous convaincre de ne pas vous jeter et faible, sans vraiment d'argument, vous reculez du vide qui était devant vous. Aube s'arrêta soudainement croyant entendre un bruit de craquement non loin.



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Equinoxe Printanière
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MessageSujet: Re: Etiam vitae porta pretium [...]   Etiam vitae porta pretium [...] Icon_minitimeSam 24 Sep - 14:58



ASPHYXIA EST CONSECRATIO ; l'asphyxie est une apothéose en soi.
« asphyxie d'amour, asphyxie de bonheur. foutaises. asphyxie d'air, asphyxie de colère et de trahison. »
Équinoxe avait ces images dans la tête, les images des chatons et des anciens, mêlés aux guerriers, souffrants et criants, crachant du sang et de la bile. Bien que l’exil soit terminé, ces images la hantaient sans cesse, comme si le Clan des Étoiles voulait lui rappeler qu’elle n’avait pas été assez présente pour eux. Équinoxe ne culpabilisait pas. Non, ce qui la frustrait, justement, c’est de ne pas parvenir à culpabiliser. Sa queue fouetta l’air rageusement. Pourquoi ? Pourquoi parfois les apparences qu’elle s’acharnait à poser sur elle ne la quittaient-elles plus ? Peut-être qu’après tout, elle était devenue celle qu’elle avait toujours voulu être. La salope du quartier, blessante et franche, mais qui est au fond une trouillarde, une grande lâche dénuée du moindre soupçon de courage. Malgré les apparences, la chatte écaille n’avait pas foi en elle. Pas plus qu’en personne d’autre, d’ailleurs. Ses pas la conduisaient vers le camp du clan de l’Ombre et l’odeur pestilentielle de ses membres lui parvenait de plus en plus distincte. Équinoxe Printanière profitait de son statut de guérisseuse pour traverser les territoires qu’il lui plaisait. Elle n’aimait pas être escortée et redoutait le moment où un chef de clan serait mis en place dans le clan de la Rivière. Elle n’avait pas vraiment envie de s’entendre dire des ordres, quel que soit le statut de l’ordonnant, ni d’être escortée par une patrouille de guerriers dès qu’elle ferait trois pas. Avant de parvenir au camp de l’Ombre, elle obliqua vers le nord. Bien qu’elle eût un argument de taille face à une patrouille adverse, prétextant être venue chercher des herbes médicinales, elle ne tenait pas à croiser des guerriers du clan de l’Ombre, étant donné leur gentillesse et leurs bonnes manières légendaires. Elle marcha un peu plus d’une heure, avant de parvenir aux lisières de la taïga. Le vent s’était déjà fait plus mordant et le sol s’était durcit progressivement sous ses pattes. La neige recouvrait tout et s’étendait à perte de vue. Équinoxe Printanière lâcha un soupir. En vérité, elle ne savait pas trop où elle allait, ni pourquoi. Mais elle y allait. Elle s’avança et, instantanément, ses pattes s’enfoncèrent dans la poudreuse. Le contact glacé arracha une grimace à la guérisseuse qui préférait de loin les eaux aux courants tièdes du clan de la Rivière. Elle se sentait idiote et malhabile, peu discrète tant la neige crissait sous ses pas maladroits. Elle n’était pas habituée à ce genre d’endroit et ce ne fut qu’au dernier instant qu’elle capta une odeur d’un guerrier du clan adverse. Instinctivement, les poils de sa nuque se hérissèrent sans qu’elle le veuille vraiment.

( Elles se connaissent déjà, non ? )

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Aube Hivernale
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MessageSujet: Re: Etiam vitae porta pretium [...]   Etiam vitae porta pretium [...] Icon_minitimeDim 25 Sep - 9:01

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Quod si nos vitam portavit [...]

"Aimer, c'est espérer tout gagner en risquant de tout perdre, et c'est aussi parfois accepter de prendre le risque d'être moins aimé que l'on n'aime."

Depuis longtemps déjà à mesure que le manteau de la nuit l’enveloppait comme des bras rassurants lorsque la peur s’insinue dans nous-mêmes, et qu’elle avait cessé de fixer avec mélancolie, la tête à demi-penchée, un souffle glacial sortant de son museau, les boules blanches qui se faisaient plus drues avec le temps. Elle s’était retourné en silence et sans un mot puis avait fixé avec lenteur, sentant son corps se raidir, la chatte écaille qui se reflétait avec ces tâches de couleur passant du noir, marron à l’orange. Les faibles faisceaux restants du soleil créent un halo lumineux autour d’elle. Dans les propres yeux verts de la chatte, elle avait cru déceler, ne serais-ce qu’un instant, de la méfiance. Elle crut se revoir, chaton apeuré prés du père de Crocs de Lait. Elle avait effacé, préférant oublier ce qui avait été avant son premier bonheur, les moments brefs qu’elle avait eu avec ces parents. Toujours silencieuse, rêvant de ces souvenirs passés et revoyant la neige qui tombait aussi ce soir-là. Elle sentait encore les sentiments qui l’avaient envahi, fixant alors la neige maintenant tachée de sang et la peur qui lui tordait l’esprit puis sa fuite dans la forêt, oubliant la froideur des corps en cette nuit. Elle finit par murmurer à la chatte, comme un aveu silencieux que seule elle entendrait :

« Je devrais te chasser malgré que tu sois guérisseuse … Il ne fait pas bon de trainer ici en ces temps-ci. »

Elle fit une courte pause puis laissa tomber encore quelques mots, distantes.

« Equinoxe Printanière … »

Elle souleva un coussinet mouillé de neigé, balaya d’un geste las l’air avec sa queue et alla non loin, contre la souche, revint à sa place initiale. Elle se demanda de nouveau si la vie tenait à un fil. Et si le fil se cassait ? Aube devrait-elle rester à jamais enfermée dans ses tourments dans cet abime profond où elle s’était enfoncé ? Parfois, elle espérait le revoir, au détour d’un coin, derrière un arbre. Elle se surprenait même à l’entendre rire. Elle aurait aimé se dire qu’il était vivant. Tout au fond d’elle brillait une lueur d’espoir mais la raison l’emportait et elle devait bien y croire. Il était mort. Comment survivre à une telle hauteur ? Elle jeta un coup d’œil au ciel comme pour entendre raison dans les chefs de Jadis. La taïga somnolait maintenant, emporté par le silence respectueux des arbres, aucun bruit ne venant troubler la douce quiétude. Rentrerait-elle au camp ? A vrai dire, tout ce qui l’entourait baigné encore dans de la luminosité. Une brise glaciale et soudaine s’était levé et formait de ci et là, des petits tourbillons de particules de neige. Elle se décida enfin à cracher son venin, la toisa et lui lâcha :

« Comment va la Rivière ? Il doit avoir subi de gros dommages parmi les guerriers. Et comme vous n’êtes pas très résistants … »

Ses yeux clignèrent un instant, vicieuse et elle repartit dans son mutisme contemplatif à se replonger dans ces souvenirs. Elle revoyait tous ces moments qui lui semble maintenant trop beau. Pourquoi est-elle devenue un autre personne qu'elle était avant ? Autrefois, aurait-elle accueilli quelqu'un sur le territoire ? Non elle aurait curieuse, plutôt naïve. Maintenant manipulatrice, enjôleuse, froide, elle ne se reconnaissait pas elle-même. Mais tout au fond, elle savait que c'était une apparence, une bulle qu'elle s'était crée avec le temps pour ne plus entendre ce qui se passait autour d'elle. Elle tentait d'effacer de sa mémoire Crocs de Lait qui ne pouvait être vivant. S'il était vivant, il serais venu ? Oui, il serait obligé, il n'aurait pas pu ... Un doute revint. Et puis elle l'avait tué. Elle l'avait tué. Toutes les scènes repassaient en boucle, inlassablement. Elle se jura alors d'essayer d'oublier et de recommencer à zéro, devenir chef si elle le pouvait, trouver un compagnon ? Il n'y avait certes pas que Crocs de Lait. Oh c'était autre chose, une douleur physique et mentale qui la tourmentait mais elle pouvait bien enlever ces sentiments et faire comme si de rien n'était. Peut-être étais-ce une solution ... Mais elle s'en sentait incapable. Comme si un étau se refermait sur elle à chaque fois qu'elle imaginait des possibilités. Elle eut envie de partir. Elle resta immobile. Elle eut envie de l'appeler. Elle resta silencieuse. Tout son monde s'effondrait petit à petit, les morceaux se découpant des murs déjà abîmés.



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MessageSujet: Re: Etiam vitae porta pretium [...]   Etiam vitae porta pretium [...] Icon_minitimeDim 25 Sep - 10:13



MORS AUTEM LENIS ; et la mort est une douceur qu'on ne peut s'offrir.
« la forêt où tout le monde se déteste, on voudrait partir mais on reste. ici c'est pas l'amour des rois, ici quatre familles font la loi, pas besoin de choisir ton camp, on l'a fait pour toi y a longtemps. »
« Je devrais te chasser malgré que tu sois guérisseuse … Il ne fait pas bon de trainer ici en ces temps-ci. » Le murmure de la chatte blanche souleva une légère brise qui ébouriffa le pelage de la chatte écaille. Le froid mordant la fit tressaillir. Elle n’avait pas peur d’Aube Hivernale. Ça faisait bien trop longtemps qu’elles ne s’étaient pas vues mais jamais Équinoxe Printanière n’aurait cru la trouver ici. Elle se serait plutôt attendue à croiser la route d’une patrouille. Ce qui l’étonna plus encore, ce fut de constater qu’Aube Hivernale était seule. Toute méfiance de sa part tomba comme par enchantement. Elle lâcha un soupir et répondit vertement, d’un ton agacé.

« Chasse moi donc. Je pense pourtant qu'il est inutile de te rappeler mon statut, si ? »

Sa queue battit lentement l'air, et la chatte écaille chercha le regard d'Aube Hivernale. Mais cette dernière avait les yeux dans le vague, elle semblait distante, ailleurs. La blanche se confondait avec la neige, mais il semblait à Équinoxe Printanière qu'il n'y avait pas que la neige qui la confondait. La guérisseuse n'aurait su expliquer ce qu'elle ressentait à cet instant, mais elle savait que quelque chose en Aube Hivernale ne tournait pas rond. Cette dernière prononça son nom, ce qui eut l'effet de ramener la chatte écaille à la réalité. Lorsque, enfin, Aube sembla sortir de sa torpeur, Équinoxe comprit que ce ne serais que pour cracher encore une fois son venin, faire sa vicieuse et se voiler la face d’apparences inexistantes. Un léger sourire narquois apparut sur ses lèvres. « Comment va la Rivière ? Il doit avoir subi de gros dommages parmi les guerriers. Et comme vous n’êtes pas très résistants … » La jeune chatte écaille se raidit et ses poils se hérissèrent lorsqu'elle recula d'un pas. D'accord, elles étaient semblables, d'accord elles s'entendaient plus ou moins bien, d'accord on aurait pu croire qu'elles étaient amies et qu'elles se lançaient des piques affectueuses mais cette phrase était de trop. La guérisseuse n'avait que peu de points sensibles mais ce sujet en faisait partie. Les chatons se traînant en couinant sous la torture de la maladie, les guerriers toussant dans leurs coins et les anciens déclinants de plus en plus, le lait des mères se tarir et les rats dévorer les cadavres qui n'avaient pu être enterrés. Et surtout, surtout, son incapacité à faire quoi que ce soit. Ces périodes infâmes étaient à présent passées mais les images de la torture de ses semblables la hantaient toujours. Sa queue battit l'air, et lorsqu'elle répondit, sa voix était glaciale.

« Nous sommes déjà plus résistants que l'Ombre qui croupit dans ses marécages en putréfaction. Désolée de te l'apprendre, nous nous portons pour le mieux. »

Un éclair de rage passa dans les yeux verts de la chatte écaille.


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MessageSujet: Re: Etiam vitae porta pretium [...]   Etiam vitae porta pretium [...] Icon_minitimeLun 26 Sep - 16:15

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Ametsa da geratzen [...]

"Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer"

On s'attache, on promet et les mots s'envolent pour disparaître et vint ensuite la haine de l'autre parfois le pardon mais restera à jamais une blessure cruelle comme une cicatrice sur notre âme. Parfois la blessure ne se referme pas et lâche, sans réfléchir, on préfère la vengeance et la mort. Mourir, tout le monde le peux et a le droit de décider quand s'arrêtera sa vie. Mais à quoi bon ? Nous sommes là pour vivre et autour de nous, nous créons petit à petit des liens qui se casseront si l'on part. La vengeance, quand à elle, ne nous apporte qu'un bref instant, un moment de gloire, de plaisir puis petit à petit, la peur se coince dans notre coeur, la honte se mêle dans notre tête. Les sentiments peuvent nous transformer, font parfois de nous un autre. Après la mort d'une personne qui avait tout fait pour nous, avait tout vécu avec nous, peut-on rester indifférent ? Si chaque pas que l'on fait, nous ramène à lui, nous hante jusqu'à ce que seul son prénom se répète. Quelquefois l'avenir habite en nous sans que nous le sachions, et nos paroles qui croient mentir dessinent une réalité prochaine. On essaie de survivre, tout en voyant que tout s'effondre, tout ce que nous avons mis en place pour nous créer une bulle que personne n'approcherait. Aube avait peur de l'attache, du fait d'être présent pour l'autre, de l'aider en cas de besoin et de tout faire pour lui. Dépasser des limites. Et ne comprenons-nous pas que le meilleur est de vivre bien, de plus penser pour avoir enfin un sentiment de vengeance ? Living is easy with eyes closed ... Vivre les yeux fermés sans plus réfléchir et chercher une raison à tout. La chatte aimerait que la vie soit séparé en deux choses. Soit tu prend un certain chemin, l'histoire s'arrête là, on crois ce que l'on veut et on oublie tout ce qui a été avant notre passé. Soit on prend le chemin de droite et on reste au Pays des Merveilles au fond de notre terrier, dans nos horreurs et mensonges que l'on invente. Lorsqu'elle se regarde dans une flaque et qu'elle a envie que l'eau disparaisse, elle a bien compris que ce n'est pas l'eau qu'il faut changer mais elle. Elle sait lire la souffrance, le meurtrissement des années. Et elle voit tout sur son visage. Elle oublia un moment ses pensées, retrouva son visage dure et se tourna vers la chatte écaille. Elle lui jeta froidement.

"Guérisseuse ? Tu n'as pas le droit de profiter de ton statut non ?"

Elle finit par cligner des yeux malicieusement et lui chuchotai :

"Je te comprend bien, je ferai la même chose."

Elle termina lentement sa phrase la laissant en suspense et regarda subitement la chatte changé d'attitude en l'entendant parler de son clan. Oh, elle savait bien, elle entendait les rumeurs que les clans allaient mal et elle le voyait bien dans l'Ombre. Tout le clan se fatiguait après cette longue marche et chacun se demandait à quoi bon cet exil. Les quatre clans s'étaient rapprochés et les liens qui s'étaient crées ne partiraient pas comme ça. Elle ne s'excuse pas pourtant. Elle avait une dignité masqué qu'il lui faisait que les excuses lui faisait l'impression d'être faible. Elle ne répondit donc rien et réfléchit un instant. You always be disappointed Toujours déçu parce que les apparences l'emportent sur notre raison On croit ce que l'on veut croire. Aube baissa lentement le regard, se demanda quand les clans retrouveront leur place comme avant dans la forêt. Il aurait fallu des chefs mais le temps n'était pas encore présent et les guérisseurs préféraient que les clans se remettent des morts et des blessés de l'exil avant qu'un chef soit de nouveau au commande. Elle préférait cela, elle n'avait pas besoin de patrouiller toute la journée et pouvait même rester seule. Recevoir des ordres n'était pas ce qu'elle préférait et une idée bien tentante germait dans son esprit. Pourquoi ne serais-ce pas elle qui donne les ordres ? Pourquoi ne pas essayer de devenir chef ? Mais les guerriers de Jadis voudront-t-il d'elle qui venait d'un autre clan et n'avait pas connue entièrement l'exil de la forêt natale ? Elle doutait mais se disait qu'il fallait mieux essayer.

"A ce que je vois, on est susceptible. Nos marécages se portent très bien si tu veux savoir ! Va donc y jeter un oeil, tu seras mieux qu'ici !"

Elle sentit ses poils se hérissait et elle tourna ostensiblement le dos à Équinoxe. Etre aimable n'était pas dans sa capacité et elle regarda de nouveau les flocons et un sourire vint se poser.

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MessageSujet: Re: Etiam vitae porta pretium [...]   Etiam vitae porta pretium [...] Icon_minitimeMer 28 Sep - 17:03


Inritatum, Crucio [..] ; jusqu'au jour où ça foire.
« j'ai le cerveau qui coule, ça m'soule, faut que je me reprenne en main, mais ça tien à rien. »

« Guérisseuse ? Tu n’as pas le droit de profiter de ton statut, non ? » Equinoxe s’apprêtait à l’envoyer sur les roses mais elle se contint. Elle se contenait beaucoup trop à son goût ces temps-ci mais ce n’était pas le moment de se faire des ennemis, alors qu’elle venait fraîchement d’acquérir le poste, privilégié certes, mais contraignant, de guérisseuse du Clan de la Rivière. A vrai dire, dès qu’on lui parlait de pouvoir, elle déchantait rapidement car cela lui faisait penser qu’un nouveau chef pour la Rivière serait élu. La chatte blanche, sans lui laisser le moindre loisir de poursuivre le fil de ses pensées, enchaîna. « Je te comprend bien, je ferai la même chose. » Equinoxe faillit lui répondre que non, elle ne ferait pas la même chose. Elle connaissait l’ambition qu’avait Aube Hivernale pour être chef du clan de l’Ombre. Et cette perspective ne l’enchantait guère. Elle, en tant que guérisseuse, pouvait se permettre de se balader comme ça, sans penser aux frontières tout en défendant les siennes. Mais un chef, avec tout le respect que tous lui doivent, n’est pas en droit de franchir un territoire sans être rabroué. Aube se croyait-elle supérieure à ce genre de contraintes ? Et puis même, Equinoxe Printanière avait peur que son pouvoir nouveau – si elle l’obtenait – ne lui monte à la tête. « A ce que je vois, on est susceptible. Nos marécages se portent très bien si tu veux savoir ! Vas donc y jeter un œil, tu seras mieux qu’ici. » Un appoint de colère titilla la chatte écaille mais, trop lasse, elle ne prit pas la peine de s’énerver. Elle répondit simplement d’un ton morne et dans un souffle, un murmure presque imperceptible.

« Je ne suis pas la seule à être susceptible, à ce que je vois. Sans façon, me mettre les pattes dans la boue jusqu’au cou par simple plaisir, ce n’est vraiment pas ma tasse de thé. »

Un léger battement de queue las, afin de montrer tout de même à Aube, aussi distante et pensive soit-elle, que son agacement est palpable.
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Aube Hivernale
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MessageSujet: Re: Etiam vitae porta pretium [...]   Etiam vitae porta pretium [...] Icon_minitimeSam 1 Oct - 9:43

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Sufrimendua irrikitan [...]

"Si nous n'avions point de défauts, nous ne prendrions pas tant de plaisir à en remarquer dans les autres."

Et si on oubliait, qu'on fermait les yeux et que tout nous revenait, les souvenirs, les traits puis les contours des visages aimés. Pourquoi doit-on rester les mêmes, pour ne plus changer et pourquoi n'irait-on pas jusqu'à changer de personnalité pour que les personnes autour de nous, nous abandonnent sous prétexte qu'on a changé ? N'es-ce pas plutôt le fait que l'on ne se supporte plus après des années ? Aube regarda tour à tour le sol puis la chatte écaille et ne préféra pas répondre aux accusations qu'elle lui lançait. Cela ne servait à rien, se dit-elle, c'est une conversation sans fin qui tombera dans le vide. Elle sentit soudain des effluves de guerriers du clan de l'Ombre et une once de méfiance traversa ses yeux puis elle se tourna lentement vers l'autre chatte prés d'elle et lui chuchota avec vitesse :

    "Pars ! Je sais que tu es persuadé que tu es une guérisseuse et que tu peux te promener mais le code du guerrier ne précise pas de rester un jour entier sur nos terres ! Ton odeur est déjà assez présente. Tu ferais mieux de t'en aller. Et puis rappelle-toi un peu du code du guerrier. Chacun sur ses terres et tu ne peux que passer en coup de vent"


Elle savait que la guérisseuse allait protester et ne partirait pas et Aube espérait vivement que la patrouille partirait dans le sens contraire, elle resta attentive, les oreilles pointés et trouva le temps de plus en plus long à mesure que le paysage autour d'elle se fondait dans la nuit et que tout disparaissait sans qu'elle distingue quelque chose, elle se rappelait ces souvenirs avec lui puis la fuite, les images s'ancrant dans son esprit. Elle en oublia presque son clan, les personnes, les remarques, les sourires. SOUVENIR. Et elle s'arrêta soudain, voyant le regard de l'apprenti posé sur son dos, son échine se hérissant sous l'effet de la colère, de la rage et de la tristesse qu'elle retenait en elle. Son regard se détacha d'elle quand elle se retourna, comme de peur de la regarder en face et elle se força à écouter chaque mot, pour qu'ils restent dans son esprit pour qu'elle se force à trouver une raison à ce qui était arrivé. "Tu l'as tué ? Tu l'as tué Aube ?" Et le chaton s'enfuit à toute allure. Elle revint alors au camp, traversant chaque terre avec l'impression de porter un poids sur ces épaules mais de pouvoir tout expliquer et de pleurer avec le clan la perte de l'apprenti. Mais ce ne fut jamais le cas. Lorsqu'elle pénétra dans le tunnel sombre, aux parois lisses et rocheuses puis déboucha dans la clairière bordé d'arbres, le chef sur la pierre Haute, son regard froid plantai dans le sien, le regard coupable du père de Crocs de Lait, elle comprit que plus jamais elle ne vivrait à cet endroit, se cachant dans les recoins avec les autres apprentis, partant avec les patrouilles de minuit, guettant le gibier qui arrive, les manières, les sourires de chacun. Il ne resterait plus que des souvenirs de ce temps-là, elle le savait. Elle entendit la voix du chef, comme une brume lointaine qui l'enveloppait et lui chuchotai de s'enfuir. "Patte en Rond m'a rapporté ce que tu avais fait. Tu n'étais pas de ce clan, tu l'as été mais tu ne le seras plus jamais. Tu es banni." Elle voulut protester mais les mots restèrent coincés dans sa gorge, elle voulut expliquer mais déjà une rumeur de cris, échos et sifflements retentit, et avec un dernier regard, elle se retourna.

    "Pourquoi ?..."


Elle s'entendit murmurer trop tard ces mots et jeta un coup d'oeil en biais à la deuxième chatte pour voir si elle avait entendu mais elle ne sut pas et se persuada le contraire, le regard fixé sur les arbres, guettant les bruits.

[Pas obligé qu'elle parte, c'est pour mettre du renouveau 8)

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MessageSujet: Re: Etiam vitae porta pretium [...]   Etiam vitae porta pretium [...] Icon_minitimeSam 8 Oct - 10:43


Quid es cur ?! ; pourquoi ?! laisse-moi rire.
« et si nous n'avions pas de qualités, il ne servirait à rien de les faire remarquer. »

« Pars ! Je sais que tu es persuadée que tu es une guérisseuse et que tu peux te promener mais le code du guerrier ne précise pas de rester un jour entier sur nos terres ! Ton odeur est déjà assez présente. Tu ferais mieux de t'en aller. Et puis rappelle-toi un peu du code du guerrier. Chacun sur ses terres et tu ne peux que passer en coup de vent. » La chatte au pelage tricolore se retourna brusquement vers la blanche. Un feulement féroce lui parvint aux lèvres, mais elle tenta tant bien que mal de le refouler d’où il venait. Elle se contenta de rentrer et sortir ses griffes lentement, espérant parvenir à calmer la colère qui lui étreignait la gorge. Ce ne fut pas ce geste qui fit retomber sa haine ; l’odeur d’une patrouille de l’Ombre lui parvint. Elle regarda son « amie ». D’ailleurs, de quoi était-elle réellement certaine ? Leur amitié semblait si frêle, si fragile. Tout pouvait exploser d’un instant à l’autre. La jeune guérisseuse en eut mal au cœur. Le regard vaguement méfiant et vide de la guerrière en face d’elle ne la rassurait pas plus que l’odeur de la patrouille qui s’évaporait lentement dans l’air. La guérisseuse de la Rivière répondit vertement à la chatte blanche. Le regard de la guerrière détrompait ses propos mais à quoi la chatte écaille pouvait-elle bien se raccrocher, être certaine de ce qu’elle pensait ? Plus elle parlait à Aube Hivernale, plus elle avait l’impression de glisser sur un rocher parfaitement lisse et dur. Elle avait l’impression de déraper vers une abîme, de glisser inexorablement dans l’inconnu. Et ça lui faisait peur, de sombrer dans quelque chose qu’elle ne pouvait pas contrôler.

« J'en suis persuadée car c'est la réalité. Ta notion du temps se dilue avec l'âge, on dirait. Cela ne fait seulement pas une heure que je suis ici, et tu parles déjà d'une journée entière ? Tu divagues. Le code du guerrier m'est indifférent ; il est créé pour les guerriers, comme son nom l'indique. »

A cela, un regard froid et hautain s'était ajouté. C'était tout de même triste que la jeune guérisseuse eusse à en arriver là pour espérer une quelconque attention de la part de son interlocutrice. « Pourquoi ? » Ce simple mot prononcé par la blanche fit sombrer Équinoxe Printanière dans la perplexité. Pourquoi quoi ? Pourquoi s'envoyaient-elles promener à chaque fois qu'elles se croisaient ? Pourquoi est-ce que leur terrain d'entente ne pouvait-il pas dépasser le seuil de la jalousie, du mensonge et pourquoi était-il si restreint, si éphémère ? La chatte écaille soupira et détourna les yeux.

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Aube Hivernale
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MessageSujet: Re: Etiam vitae porta pretium [...]   Etiam vitae porta pretium [...] Icon_minitimeMer 12 Oct - 16:04

Peut-on être lucide de temps en temps ?
« Si on nous disait la vérité,
sur ce que nous sommes,
sur ce que nous serons,
changerons-nous notre avenir ? »


On découvrirait beaucoup de choses si on regardait mieux ceux qui nous entourent. On comprendrait les regards vides qui font ressentir la mélancolie ; les têtes baissés par la gêne ; les phrases lâchées dans un murmure dans des moments de solitude ; les regards jaloux, envieux et les remarques qu'on ne comprend pas. Il suffit un instant de vouloir être avec les autres et de les comprendre. Même nous, nous avons peur de savoir. Peur de se retrouver seul avec ces contradictions et ses choix. Peur de se retrouver en face de notre reflet et de se demander qui on est. Après tout peut-on y répondre ? Qui sommes-nous ? Qui sont les personnes autour de nous ? Aube regarda avec lenteur la chatte écaille et se demanda à partir de quand tout avait changé. A partir de quand, de leurs bouches, ne se sont échappés que des mensonges. Tout un tissu espiègle qu'elles avaient tissé. Même entre-elles, alors qu'elles se savaient à nus et les mêmes, elles continuaient leurs jeux. Aube commençait à douter de tout. D'elle, de lui, de pourquoi et comment. Elle baissa la tête et observa dans le miroir glacé d'un pan de verglas, sa propre image. Que voyait-elle à part une personne hautaine, voulant fuir tout ce qui la ramenait à son passé ? Rien. Elle lâcha alors, pesant ses mots :

    "Pourquoi restons-nous là à nous dévisager comme des inconnus alors qu'on pourrait tout savoir l'une de l'autre ? Pourquoi tant d'apparences si ce n'est que mensonges ? Je suis lâche, je le reconnais et je ne sais pas ce que je fais là. A part se jeter des regards froids, se jeter des piques, que faisons-nous ? Cela ne nous mène à rien."

Elle secoua sa queue, chassant quelques flocons éparpillés et s'éloigna, fuyant le regard de Equinoxe et s'éloigna. Elle remarqua alors que l'odeur de la patrouille s'était dissipé, elle n'aurait donc aucun problème. Mais que faire maintenant ? Rester et affronter les propos qu'allaient tenir l'autre chatte ou s'en aller sans un mot. Ne sois pas plus lâche que tu ne l'est Aube ... Affronte ce que tu es. Elle hésita un instant, se retourna sans prononcer un mot.
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